La famille de Blessing Claudevy Moukoko, mort noyé dans la piscine de l'école secondaire Père Marquette en février dernier, poursuit la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et la Ville de Montréal pour négligence.

« Des difficultés importantes se sont produites. Nous, on peut conclure à de la négligence », affirme l'avocat de la famille, Me Jean-Pierre Ménard, qui compte bien prouver la faute civile de la CSDM et de la Ville de Montréal dans cette histoire.

Manque de surveillance

Hier, le coroner Louis Normandin rendait son rapport sur le décès de Blessing Moukoko. Il soulignait que le professeur d'éducation physique remplaçant qui donnait le cour de natation le jour du drame, n'avait pas complété toute la formation requise.

C'est pourquoi une sauveteuse l'accompagnait et avait élaboré avec lui le plan de cours. « De facto, celle-ci devient en quelque sorte instructrice et ne peut plus assurer adéquatement la surveillance des nageurs puisqu'elle est affectée à d'autres tâches que la surveillance stricte », est-il écrit dans le rapport.

Une famille dévastée 

Les parents de Blessing affirment être totalement dévastés depuis la mort tragique de leur fils. « Ma vie a basculé. C'est un cauchemar. J'ai mal partout. Je ne peux rien faire », a dit en larmes, Evelyne Mavoungou-Tsonga, la mère de Blessing. Celle-ci est en arrêt de maladie depuis. « C'est un sujet très émotif. Nous sommes parfois sans mot », affirme le père de Blessing, Jean-Claude Moukoko.

Les parents du jeune homme ont été troublés en lisant le rapport du coroner. « On apprend aujourd'hui que les personnes responsables de la surveillance et de la sécurité de la piscine n'ont pas assuré la sécurité des enfants. Nous avons encore plusieurs questions sans réponse. Nous avons l'intention d'aller au fond de ces choses pour savoir ce qui s'est produit », dit Mme Mavoungou-Tsonga.

« Nous allons faire en sorte que ce ne soit plus pareil pour protéger les autres enfants », ajoute M. Moukoko.

Selon Me Ménard, la poursuite sera déposée d'ici quelques jours. Le montant des dommages réclamés n'a pas été annoncé. « Un décès d'enfant qui survient comme ça [...] c'est une histoire sur laquelle on ne peut pas mettre une sommes d'argent. Le décès d'un enfant, ça n'a pas de prix », affirmeMe Ménard.