Le Montréalais Hisham Saadi, qui a menacé de faire exploser une bombe visant les étudiants musulmans à l'Université Concordia l'an dernier, a été condamné vendredi à 18 mois de prison. Il avait été reconnu coupable en juin dernier d'incitation à craindre des activités terroristes.

Hisham Saadi a exploité «les craintes et les préjugés de la population» en faisant craindre la commission d'un attentat terroriste au centre-ville de Montréal, a conclu la juge Mélanie Hébert qui n'a jugé «ni crédible ni fiable» le témoignage de l'accusé.

Le 1er mars 2017, Hisham Saadi avait transmis aux médias une lettre dans laquelle il menaçait de faire «exploser quotidiennement de petits engins artisanaux amateurs» aux trois étages de l'Université Concordia «où les musulmans passent leur temps». L'université avait été évacuée pendant presque toute la journée, mais les policiers n'avaient finalement trouvé aucun explosif.

«Ils ne peuvent pas causer la mort. Juste des blessures pour quelques musulmans. Des non-musulmans peuvent être des dommages collatéraux. Si Concordia décide d'intervenir les activités musulmanes on va désactiver les engins explosifs», indiquait la lettre anonyme. 

Étudiant au doctorat en économie, Hisham Saadi a reconnu avoir fait parvenir ces lettres de menaces pour éviter de passer un examen. 

Plus de détails à venir.