De nouvelles allégations ont été formulées contre le chef spirituel de l'une des plus grandes organisations bouddhistes du monde occidental, notamment d'inconduite sexuelle et de contrainte financière.

Un rapport du Buddhist Project Sunshine publié jeudi détaille les nouvelles accusations contre Sakyong Mipham Rinpoché, le chef de la communauté Shambhala International basée à Halifax.

Il s'est retiré de ses fonctions le mois dernier en attendant les résultats d'une enquête menée par une tierce partie concernant des inconduites sexuelles alléguées dénoncées dans des rapports antérieurs par Andrea Winn, une ancienne membre de la communauté Shambhala.

Mme Winn affirme que le troisième rapport met en lumière de nouveaux plaignants et de nouvelles allégations qui sont «de nature plus grave» et qui pourraient être signalées à la police.

Le rapport détaille également des allégations de coercition pour de l'argent et des biens immobiliers.

Aucune des allégations n'a été prouvée devant les tribunaux et la police régionale d'Halifax a déclaré qu'il n'y avait aucune accusation contre lui.

Des accusations antérieures contre Mipham évoquaient une consommation abusive d'alcool et l'utilisation de son «kusung», ou de son accompagnateur, pour «obtenir des étudiantes pour sa propre satisfaction sexuelle».

Cependant, Mme Winn affirme que les dernières allégations sont «si graves» qu'elles suggèrent une «gravité plus profonde» de l'inconduite sexuelle présumée de Mipham.

Elle dit que la communauté spirituelle était devenue un «vestiaire masculin hautement sexualisé» dans lequel les limites personnelles n'étaient pas respectées.

Carol Merchasin, une avocate qui supervise l'enquête en cours avec Buddhist Project Sunshine, affirme dans un mémo inclus dans le rapport que les nouvelles allégations contre Mipham et d'autres dirigeants de Shambhala suggèrent «un nouveau niveau de préjudice».

Le mois dernier, Mipham a présenté ses excuses pour la «douleur, la confusion et la colère» qui traversent la communauté de Shambhala.