L'Escouade de protection de l'intégrité municipale du SPVM, communément appelée ÉPIM, n'existe plus tel qu'on la connaissait.

Dans un courriel envoyé à tous les policiers cet après-midi, le numéro deux du SPVM, Claude Bussière, a annoncé qu'à compter du mois d'avril, trois des onze policiers montréalais qui faisaient partie de l'ÉPIM seront affectés à l'Unité permanente anti-corruption (UPAC), que quatre se consacreront uniquement aux dossiers d'intégrité municipale dans des locaux du centre opérationnel sud du SPVM et que les quatre autres seront rapatriés ailleurs, au sein du service.

Il y avait déjà cinq autres enquêteurs du SPVM à l'UPAC. Ils seront donc rejoints par deux autres collègues et l'ancien commandant de l'ÉPIM, Guy Bianchi, qui dirigera trois équipes de travail à l'Unité permanente anti-corruption.

«Cela vient accroître nos effectifs à l'UPAC et les responsabilités de notre commandant, et nous permet de mieux répartir nos ressources. Les analyses que nous avons faites tendent à démontrer que nous serons plus efficaces», affirme l'inspecteur André Durocher du SPVM.

Selon nos informations, les enquêteurs du SPVM ne se bousculaient pas au portillon pour aller travailler à l'UPAC. Les affichages demeuraient lettres mortes sur les babillards des locaux du SPVM depuis plusieurs mois, nous avait-on dit.

Cette restructuration permet au SPVM de récupérer quatre enquêteurs au moment où le chef intérimaire et administrateur provisoire, Martin Prud'homme, fait de la réponse à la population sa priorité au service.

L'ÉPIM avait été lancée en janvier 2013 par l'ancien maire de Montréal, Michael Applebaum, au début de son règne éphémère. Onze mois plus tard, le successeur de M. Applebaum, Denis Coderre, et Québec avaient annoncé que l'ÉPIM allait être intégrée à l'UPAC.

Les membres de l'ÉPIM enquêtaient les dossiers d'intégrité impliquant des élus, des administrateurs et des fonctionnaires municipaux alors que les dossiers de corruption et d'abus de confiance étaient laissés aux enquêteurs de l'UPAC. C'est ce qui sera toujours le cas à compter du mois prochain.