Le chef de cabinet du directeur du SPVM, Philippe Pichet, visé par les perquisitions de la Sûreté du Québec jeudi soir, a été relevé de ses fonctions. Le SPVM en a fait l'annonce officielle vendredi matin. Imad Sawaya est relevé de ses fonctions avec traitement.

Même si Denis Coderre n'a pas apprécié voir la Sûreté du Québec au quartier général de la police de Montréal, il dit avoir pleine confiance en son directeur, Philippe Pichet.

«Le directeur s'est comporté de façon tout à fait transparente et correcte», dit le maire sortant quant à sa décision de suspendre Imad Awaya.

«Ça démontre comment il est sérieux dans son plan d'action. Quand il y a des situations, il les affronte. (...) Il faut faire confiance au processus. Il y a présomption d'innocence et il faut les laisser (les enquêteurs) faire leur travail», a ajouté M. Coderre, qui dit ne pas vouloir se mêler autrement de la situation difficile que vit le SPVM depuis quelques mois.

Projet Montréal s'est dit «profondément troublé» par la perquisition. «C'est très troublant. Ça fait un an que dure cette crise de confiance sans précédent au SPVM», a déploré le conseiller sortant Alex Norris.

Sans commenter l'enquête en cours, l'élu dit souhaiter une réforme profonde au sein du corps policier. «Nous sommes convaincus que des réformes s'imposent, notamment en matière de reddition de compte. Quand il n'y a pas de culture de transparence, ça envoie un message malsain.»

Alex Norris indique qu'une réflexion est en cours à Projet Montréal sur l'avenir du chef de police Pichet, advenant une victoire du parti lors de l'élection du 5 novembre. «On a critiqué à maintes reprises certaines de ses actions, mais on a aussi fait éloge de certaines autres. Je ne suis donc pas prêt à dire qu'on lui retire notre confiance... ni à affirmer qu'il a notre confiance.»

- Avec David Santerre et Pierre-André Normandin, La Presse