L'infirmière ontarienne accusée mardi d'avoir tué huit résidents de foyers pour personnes âgées écrivait des poèmes sur le site allpoetry.com, dont un en particulier adopte le point de vue d'un meurtrier en série, révèle le National Post.

Dans le poème en question, Elizabeth Tracey Mae Wettlaufer fait notamment allusion à un poignard et une prochaine victime. D'autres poèmes évoquent plutôt le fait qu'elle ne consommait plus depuis un an. 

Mme Wettlaufer a par ailleurs donné son chien en adoption il y a quelques semaines, un geste qui a surpris les gens de son entourage et qui les pousse aujourd'hui à se demander si elle ne s'attendait pas à être arrêtée. 

L'infirmière de Woodstock, une ville du sud-ouest de l'Ontario, a été formellement accusée de huit chefs de meurtre prémédité, des crimes qui auraient été commis entre 2007 et 2014. 

Selon la Police provinciale de l'Ontario, elle aurait administré aux victimes des médicaments que l'on retrouve habituellement dans les pharmacies de résidences pour personnes âgées. La police n'a pas voulu préciser les mobiles des meurtres allégués. 

L'identité des victimes a été dévoilée: il s'agit de James Silcox (84 ans), Maurice Granat (84 ans), Gladys Millard (87 ans), Helen Matheson (95 ans), Mary Zurawinski (96 ans), Helen Young (90 ans), Maureen Pickering (79 ans) et Arpad Horvath (75 ans). Les sept premières victimes résidaient au centre Caressant Care, à Woodstock, alors que la huitième habitait le centre Meadow Park, à London.

Les registres du Collège des infirmières de l'Ontario révèlent que Mme Wettlaufer a quitté la profession le 30 septembre dernier et n'était plus autorisée à pratiquer son métier.

L'enquête se poursuit et d'autres accusations pourraient être portées contre elle.

 - Avec La Presse Canadienne