Les chefs de police du Canada veulent pouvoir faire saisir en toute légalité les colis transportant de la drogue, des médicaments contrefaits ou des armes par l'entremise du système postal.

L'Association canadienne des chefs de police a récemment adopté une résolution demandant «au gouvernement du Canada de modifier la Loi sur la Société canadienne des postes de façon à prévoir que la police, dans le but d'intercepter des articles de contrebande, puisse obtenir une autorisation judiciaire pour saisir, retenir ou conserver des colis ou des lettres qui sont en cours de transmission postale et sous le contrôle de Postes Canada».

Elle se dit inquiète des articles de contrebande qui sont expédiés par la poste à l'abri de toute fouille ou saisie autorisée par un juge car la Loi interdit aux policiers de s'emparer d'un colis avant que celui-ci n'arrive à destination.

Selon les chefs des corps policiers du pays, cette faille nuit au travail de leurs agents qui doivent «chercher des moyens d'agir plus tôt en travaillant ou en composant avec le système de Postes Canada afin d'appréhender des criminels».

Postes Canada a livré plus de neuf milliards de lettres et de colis aux quelque 15 millions d'adresses que compte le pays, l'an dernier

En novembre 2012, un rapport de la GRC faisait état de cas où des armes à feu, des grenades, un lance-roquettes, des matraques paralysantes, des produits chimiques dangereux et des drogues telles que cocaïne, héroïne et marijuana ont été expédiés par la poste.