Une entreprise de construction de Laval et ses dirigeants, dont les noms ont défrayé les manchettes à quelques reprises dans des affaires de collusion et de corruption, se voient maintenant épinglés par le fisc.

L'Unité permanente anticorruption (UPAC) a annoncé lundi qu'une enquête de Revenu Québec a mené au dépôt de 23 chefs d'accusation contre la firme Nepcon, ses administrateurs, les frères Ronnie et Anthony Mergl, ainsi que son comptable, Jean-Pierre Roussel.

Ils sont soupçonnés d'avoir effectué de la fausse facturation et produit des déclarations trompeuses afin de réclamer illégalement des crédits et des remboursements de taxes sur les intrants, gestes qui auraient été posés entre le 1er mai 2007 et le 30 septembre 2009.

Les accusés s'exposent à des amendes minimales totalisant près de 1,6 million de dollars ainsi qu'à des peines d'emprisonnement pouvant atteindre deux ans moins un jour s'ils sont reconnus coupables.

Ronnie et Anthony Mergl font déjà face à des accusations de complot, fraude et corruption puisqu'ils comptent parmi les 37 personnes appréhendées en marge du projet Honorer. Il reste toujours 36 accusés dans ce dossier, dont l'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, et l'homme d'affaires Tony Accurso, qui sont aussi accusés de gangstérisme.