Le sénateur suspendu Patrick Brazeau témoignera à son procès pour voies de fait et agression sexuelle, a annoncé son avocat, jeudi.

L'avocat Gérard Larocque a indiqué aux journalistes à l'extérieur de la salle d'audience, pendant une pause, que son client allait se présenter à la barre au cours de son procès, présenté devant juge seul. Il ne devrait toutefois pas témoigner jeudi.

Patrick Brazeau fait face à des accusations liées à un présumé incident qui serait survenu il y a deux ans, dans une résidence près d'Ottawa. Il a plaidé non coupable.

Me Larocque a poursuivi jeudi son contre-interrogatoire du témoin principal de la Couronne - la présumée victime de M. Brazeau - au quatrième jour du procès.

La plaignante, dont l'identité est protégée par un interdit de publication, affirme que le sénateur l'a poussée en bas d'un escalier, a cogné sa tête contre un mur et sur un escalier, lui a craché dessus et l'a agressée sexuellement.

La semaine dernière, Me Larocque a insinué, au cours du procès, que la femme était l'instigatrice de la confrontation physique ayant mené à l'arrestation de son client. Pendant son contre-interrogatoire, l'avocat l'a accusée d'avoir frappé M. Brazeau avec sa main et un soutien-gorge. La présumée victime a nié ces allégations.

«C'est faux», a-t-elle déclaré en cour la semaine dernière.

Jeudi, Me Larocque a également déclaré aux journalistes que son client avait subi des blessures le jour de l'incident et qu'il avait eu des marques sur sa tête et son cou.

Dans la salle d'audience, il a continué, jeudi, de souligner les contradictions potentielles dans les remarques que la présumée victime a faites dans ses déclarations à la police, de même que dans l'appel au 911 logé le jour du présumé incident.

Me Larocque avait aussi tenté de miner la crédibilité de la femme la semaine dernière en disant qu'elle avait négligé de mentionner aux autorités certains détails de l'incident.