L'ex-président-directeur général de Norbourg, Vincent Lacroix, n'a pas fini de faire du bénévolat. La Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) lui a imposé le 22 janvier dernier une nouvelle année d'activités de bénévolat en milieu défavorisé afin qu'il poursuive l'exercice d'«introspection» qu'il a amorcé.

À sa libération conditionnelle complète, en février 2014, Lacroix s'est vu imposer une série de conditions. L'une d'elles concernait l'obligation de faire des activités de bénévolat pendant quatre heures par semaine pour un an. C'est cette condition qui a été renouvelée pour une année supplémentaire par la CLCC, en janvier.

«Bien que vous démontriez une meilleure compréhension de votre criminalité et des répercussions qui en découlent, un travail reste à faire au niveau de l'empathie envers les victimes et au niveau de la prise de conscience de l'ampleur des conséquences vécues par ces dernières», a noté la Commission dans sa décision.

La CLCC a souligné la rigueur de Lacroix, qui respecte ses conditions. Mais elle a précisé que «les remords et l'empathie n'étaient pas à l'avant-plan» du discours du fraudeur.

Vincent Lacroix a été reconnu coupable, en 2007 et en 2009, d'avoir orchestré une fraude de 113,5 millions auprès de 9200 investisseurs. Il a été condamné à une peine de 18 ans de prison (une peine criminelle de 13 ans assortie d'une peine pénale de 5 ans moins un jour). 

- Avec Caroline Touzin et Daniel Renaud