L'agence qui supervise le travail de la police en Colombie-Britannique a innocenté les policiers soupçonnés de comportement criminel en lien avec la mort par balle d'un soldat à la retraite dans le nord de la province en 2012, après avoir révisé les preuves présentées dans le cadre de l'enquête du coroner.

Le Bureau des enquêtes indépendantes a mené des vérifications supplémentaires après qu'un pathologiste eut déterminé que Greg Matters avait été atteint au dos, contrairement à ce qu'affirmait le rapport de l'agence.

Dans sa révision du dossier, l'agence a expliqué que les différences entre le témoignage du pathologiste et son propre rapport étaient attribuables à des formulations imprécises.

Le rapport initial utilisait le terme «thorax» pour décrire la zone du corps où M. Matters a été atteint, a écrit un responsable de l'agence, Richard Rosenthal.

L'utilisation de ce terme a faussement laissé entendre que l'ex-soldat faisait face aux policiers lorsqu'il a été atteint, a indiqué M. Rosenthal, qui s'est dit profondément désolé de la confusion. Il a affirmé que l'agence s'assurerait d'utiliser des termes plus clairs dans ses futurs rapports.

M. Rosenthal a estimé qu'une nouvelle vérification du dossier n'était pas nécessaire parce qu'il n'y a aucune nouvelle preuve laissant penser que les policiers impliqués dans l'incident pourraient avoir commis un acte criminel.

Mais plusieurs organisations de défense des libertés civiles ont estimé qu'une personne extérieure à l'agence devrait réviser le dossier à cause de ces divergences.

Greg Matters, qui recevait des soins pour son état de stress post-traumatique, a été tué par un agent de la Gendarmerie royale du Canada en septembre 2012 durant un affrontement devant la maison qu'il partageait avec sa mère près de Prince George.

Les policiers ont affirmé qu'ils n'avaient eu d'autre choix que d'ouvrir le feu parce que l'homme brandissait une hache et s'approchait d'un agent tombé au sol qui n'était pas en position de se défendre.