L'ex-PDG de la Société des ponts fédéraux aurait touché 1,4 million $ de la part d'une entreprise proche de SNC-Lavalin, au moment où le géant québécois de l'ingénierie obtenait le contrat de réfection du Pont Jacques-Cartier.

C'est du moins la thèse de la justice suisse, qui enquête sur les malversations au sein de l'entreprise, selon Radio-Canada.

Michel Fournier, grand patron de la Société des ponts fédéraux au tournant des années 2000, a admis en entrevue avoir ouvert un compte en Suisse.

Selon Radio-Canada, l'agence commerciale Promotag - liée à SNC-Lavalin - aurait versé 1,1 million $ en sept versements dans ce compte, en 2002. Quatre versements supplémentaires auraient été effectués par Promotag dans un autre compte bancaire appartenant à Michel Fournier et à sa femme.

À la même époque, la Société des ponts fédéraux accordait un contrat de 127 millions $ à SNC-Lavalin pour procéder au remplacement complet du tablier du Pont Jacques-Cartier.

Confronté à ces faits par Radio-Canada, Michel Fournier a nié toute malversation. Après avoir nié l'existence d'un compte suisse, il a ensuite reconnu l'avoir ouvert. Il a fait valoir qu'il avait agi comme prête-nom au bénéfice de sa belle-soeur - maintenant décédée - qui souhaitait cacher de l'argent des yeux d'un nouveau conjoint.

SNC-Lavalin et la Société des ponts fédéraux ont refusé de répondre aux questions de la société d'État.