Estelle Landry, une commandante du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui avait trop bu au cours d'un repas avec d'autres cadres policiers le 13 avril dernier à Anjou, a plaidé coupable la semaine dernière à une accusation de conduite avec facultés affaiblies. Se rendant à la suggestion commune de la Couronne et de la défense, la juge Louise Villemure lui a imposé une amende de 1300$ et une interdiction de conduire pendant un an.

Mme Landry devra maintenant faire face au comité de discipline, a fait valoir son avocat, Me Pierre Dupras, au cours de l'audience en Cour du Québec, qui a duré moins de cinq minutes.

Le repas en question, apparemment bien arrosé et qui visait à célébrer un départ à la retraite, s'est déroulé dans un restaurant d'Anjou. Vers 17h40, Mme Landry, 41 ans, a quitté le restaurant et a pris le volant de son véhicule de fonction. Estimant qu'elle n'était pas en état de conduire, des employés du restaurant ont appelé le 9-1-1 et donné son numéro de plaque.

Les patrouilleurs n'auraient pas réussi à trouver Mme Landry. Ce n'est que vers 18h30 que sa voiture a été repérée devant son domicile. Le moteur était encore chaud. La conjointe de Mme Landry aurait d'abord prétexté qu'elle n'était pas là, mais Mme Landry aurait fini par apparaître.

Elle n'a pas été contrainte de se soumettre à l'alcootest, en raison du temps écoulé, mais les policiers qui l'ont arrêtée ont constaté son état d'ébriété. Mme Landry, qui était commandante aux enquêtes, a été réaffectée à des fonctions administratives.

Il s'agissait d'une première offense pour Mme Landry. La destitution n'est pas automatique, a indiqué Ian Lafrenière, commandant aux relations publiques du SPVM. Il a expliqué qu'en de telles circonstances, il y a toujours un délai de 30 jours après la condamnation.

Ensuite, l'employé doit comparaître devant un comité de discipline, et c'est à lui de démontrer pourquoi il ne devrait pas être destitué.