L'un des quatre agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) accusés d'avoir menti lors d'une enquête publique sur la mort de l'immigrant polonais Robert Dziekanski connaîtra son sort, lundi.

Le procès de Bill Bentley, le mois dernier, est la première de quatre affaires pour parjure intentées contre les policiers ayant confronté M. Dziekanski à l'aéroport de Vancouver en octobre 2007, l'atteignant de plusieurs décharges de pistolet électrique Taser. L'homme est mort sur le plancher de l'aérogare.

Bentley, Kwesi Millington, Gerry Rundell et Benjamin Robinson ont découvert M. Dziekanski alors que celui-ci lançait des meubles dans le bâtiment des arrivées. L'immigrant polonais se trouvait à l'aéroport depuis 10 heures et ne pouvait pas communiquer correctement puisqu'il ne parlait pas anglais.

Les problèmes judiciaires de Bentley ont débuté lorsqu'il a tenté d'expliquer, lors de l'enquête Braidwood en 2009, les différences entre ce qui pouvait être vu sur une vidéo amateur et ce qu'il avait tout d'abord déclaré aux enquêteurs.

Le policier fédéral a indiqué aux enquêteurs et a écrit dans ses notes que M. Dziekansko avait attrapé une brocheuse et s'était approché des policiers en criant avant d'être atteint par un tir de Taser et d'être plaqué au sol.

Une vidéo tournée par un voyageur a cependant émergé un mois plus tard et contredit certaines notes et déclarations de Bentley.

Ce dernier et ses collègues ont été accusés de parjure en 2011. Lors du procès de Bentley, la Couronne a allégué que l'accusé et les autres agents avaient effectué une mise en commun de leurs informations destinées aux enquêteurs aux homicides, avant de mentir lors de l'enquête pour cacher cette collusion.

Le juge Mark McEwan de la Cour suprême de la Colombie-Britannique n'a cependant pas entendu de preuves voulant que les agents se soient rencontrés pour inventer leur témoignage, et la Couronne n'a pas spécifié le moment ou l'endroit les policiers auraient coordonné leurs déclarations.

Lors des déclarations finales, le juge McEwan a interrompu la Couronne à plusieurs reprises, soulevant des doutes à propos de la théorie de la poursuite, et soulignant que les témoins civils avaient effectué le même genre d'erreurs que les agents de la GRC.

Les trois autres agents doivent subir leur procès séparément. Ces procès devant jury sont prévus en novembre 2013 et en février 2014.