Le gouvernement fédéral rejette l'affirmation selon laquelle un présumé terroriste récemment arrêté aux États-Unis est passé par le Canada.

Le ministre de l'Immigration Jason Kenney a suggéré vendredi que l'homme en question, d'origine tunisienne et qui a étudié à l'Université Laval, à Québec, n'avait en fait pas pu entrer aux États-Unis via le Canada.

Lorsque l'État a été averti de problèmes de sécurité liés à l'individu, celui-ci se trouvait en Tunisie et son permis d'études n'avait pas été renouvelé, a fait savoir M. Kenney lors d'une conférence de presse.

Ahmed Abassi a été arrêté le mois dernier en territoire américain, et accusé d'avoir planifié un «acte de terrorisme international». Il est également accusé d'avoir des liens avec l'un des deux hommes ayant supposément comploté pour attaquer un train de passagers en Ontario. Il a plaidé non coupable.

Ottawa a minimisé les liens avec le Canada.

En raison de l'importance économique du trafic à la frontière canado-américaine, le gouvernement fédéral enfile des gants blancs quant à la possibilité que des questions sécuritaires nuisent aux intérêts nationaux.

Les premières informations, selon des responsables américains, indiquent qu'Abassi s'était rendu du Canada aux États-Unis à la mi-mars, où il a été arrêté le 22 avril à l'aéroport John-F.-Kennedy de New York, le même jour où deux autres présumés terroristes étaient arrêtés à Toronto.

Selon les procureurs, Abassi aurait radicalisé l'un des deux autres suspects, Chibeb Esseghaier, un Montréalais. Ils affirment également qu'Abassi suggérait un plan différent qui aurait mené à la contamination de l'air ou de l'eau avec des bactéries, permettant de tuer jusqu'à 100 000 personnes.