Un entrepreneur en construction de la région de Montréal a été jugé coupable d'avoir malmené un inspecteur de la Commission de la construction du Québec (CCQ), le mois dernier.

Lors d'une visite de chantier en 2008, Michael Sangregorio a attrapé «assez violemment» le bras de l'employé de la CCQ et l'a traîné en le déstabilisant, selon la version des faits retenue par le tribunal. «J'ai dû le suivre sur une distance de plus ou moins 30 pieds, sinon je tombais sur le plancher», a relaté l'inspecteur Charles-André Brouillette.

Michael Sangregorio est le propriétaire de la firme ChemTech Construction. Il n'a pas rappelé La Presse.

Dans le même dossier, il aurait été acquitté d'une accusation de voie de fait.

L'incident a suivi une intervention de l'inspecteur, qui avait demandé à M. Sangregorio de lui prouver qu'il avait les permis nécessaires pour participer au chantier. Lors de la visite, l'entrepreneur aidait un ouvrier à empiler des matériaux de construction sur un chariot.

Après avoir été malmené, l'inspecteur était sous le choc. Il a affirmé à l'entrepreneur que «son geste était inacceptable».

«Je lui ai demandé son identification et il m'a remis sa carte d'assurance maladie. Je tremblais trop et j'ai été incapable de noter le numéro. Je lui ai donc remis sa carte et je suis monté dans ma voiture», a relaté M. Brouillette.

«Sur la rue voisine, j'ai appelé mon chef inspecteur en service, monsieur Mathieu Nadeau, pour avoir le support de celui-ci. »

La Commission de la construction du Québec déplore quelques incidents du même genre chaque année.

«Bon an, mal an, on a à peu près une douzaine de cas où on dépose une plainte formelle à la police», a indiqué Louis-Pascal Cyr, porte-parole de la CCQ, en entrevue téléphonique avec La Presse.

«On ne peut pas dire que ce soit fréquent. Toutefois, quand ça arrive, pour nous c'est très, très sérieux», a-t-il ajouté.

Étant donnée la possibilité pour M. Sangregorio de faire appel de la décision, M. Cyr n'a pas voulu commenter ce jugement en particulier.