Martin Gauthier-Béland, cet homme de 30 ans qui a assassiné son ccompagnon de chambre en personnifiant le tueur des films Halloween, a finalement coupé court à son procès en plaidant coupable à une accusation réduite d'homicide involontaire.

Il a reconnu sa culpabilité vendredi alors que sonle procès devant jury tirait à sa fin. Les témoins des deux parties avaient tous été entendus, y compris trois psychiatres venus donner leur avis sur la responsabilité criminelle de l'accusé. Ceux de la Couronne et de la cour estimaient qu'il était responsable, tandis que celui retenu par la défense concluait qu'il ne l'était pas.

Les trois experts s'étaient toutefois entendus pour dire que l'accusé, qui souffre de schizophrénie depuis son adolescence, est gravement atteint et a besoin de soins. Il a été hospitalisé très souvent et a vécu la plupart du temps en institution ou en appartement supervisé.

Au moment des faits, l'accusé vivait à La Relance, un foyer de groupe rattaché à l'hôpital psychiatrique Louis-H.-LaFontaine. Il partageait sa chambre avec un homme de 45 ans, Léo Paquette, décrit comme un homme tranquille.

Toutefois, l'accusé lui reprochait d'avoir trop de cassettes de «vieille musique» et de prendre trop de place. Le soir du 8 septembre 2010, M. Gauthier-Béland a enfilé des gants à vaisselle en plastique rouge et un masque terrifiant, et il a poignardé M. Paquette dans le cou pendant son sommeil, comme le psychopathe Michael Myers dans les films Halloween. Ensuite, il est sorti pour fumer et a appelé le 911 pour se livrer. Il en avait assez de La Relance et voulait retourner en milieu institutionnel, préférablement à l'Institut Philippe-Pinel.

Dans cette affaire, la procureure de la Couronne Éliane Perreault a opté pur une condamnation sous une accusation de meurtre, tandis que l'avocat en défense, Martin Latour, a plaidé la non-responsabilité criminelle. Compte tenu des témoignages rendus, et après discussions, ils sont parvenus à un compromis. L'accusé a plaidé coupable à une accusation réduite d'homicide involontaire pour laquelle il devrait écoper de 10 ans de prison. Le jury n'a appris ce revirement de situation que mardi.

Le prononcé de la peine aura lieu le 25 janvier. Le juge Guy Cournoyer fera vraisemblablement une recommandation pour que M. Béland-Gauthier purge sa peine à l'Institut Philippe-Pinel, où il pourrait être traité pour ses troubles mentaux.