La bizarre histoire de l'ex-chef des pompiers de Lachute recherché aux États-Unis semble en voie de s'éclaircir.

L'homme, apprenant qu'il était recherché à son arrivée chez lui en Floride, a communiqué avec les policiers de Hillsville, en Virginie. 

Il invoque un malentendu et jure qu'il n'a rien à voir avec une jeune femme qui aurait laissé dans sa chambre d'hôtel une note disant qu'elle était recherchée par la police. 

Cette étrange affaire à débute jeudi à Hillsville, dans le sud-ouest de la Virginie, lorsqu'une femme de chambre de l'hôtel Quality Inn a sonné l'alerte.

En faisant le ménage de la chambre louée la veille par Pierre Morand, elle a trouvé une note qui semblait écrite par une enfant: «Je suis disparue, la police est à ma recherche», disait la note en anglais, signée Jasmine Hines. 

Morand a pris sa retraite du service d'incendie de Lachute il y a une semaine. Sa femme et lui sont partis pour la Floride, où ils passent l'hiver. En cours de route, mercredi soir, M. Morand a loué cette chambre à Hillsville. Il a dit qu'il était seul, selon la police locale, mais une caméra de surveillance l'a filmé alors qu'il entrait dans la chambre avec une personne qui a semblé être une jeune fille aux gens de l'hôtel. Sa fourgonnette blanche transportait deux vélos.  

Les premières démarches d'enquête de la police de Hillsville n'ont permis de trouver aucune enfant du nom de Jasmine Hines portée disparue aux États-Unis. Les enquêteurs ont communiqué avec la Sûreté du Québec, qui n'ont rien trouvé de pertinent. 

À son arrivée en Floride, le nouveau retraité a appris avec stupéfaction qu'il était recherché. Il a rapidement communiqué avec les policiers de Hillsville, indique Jocelyne Robert, adjointe du maire de Lachute. «On l'a appelé et il nous a dit qu'il a voyagé avec sa femme seulement. Elle est de son âge. Il n'y avait aucune jeune fille. Il dit que c'est un malentendu», a expliqué Mme Robert.

«Quant à la fameuse note, peut-être était-elle là bien avant que M. Morand ne loue la chambre et que le ménage n'avait pas été correctement fait, qu'elle n'avait jamais été récupérée», suppose Mme Robert. 

Celui dont la retraite commence de façon pour le moins rocambolesque devra néanmoins répondre aux questions des enquêteurs, qui souhaitent s'assurer de sa version des faits.