Au lendemain de la dissolution du parti de l'ex-maire Vaillancourt, l'UPAC mène depuis midi une perquisition à ses bureaux, au 400, boulevard Saint-Martin Ouest, à Laval, a appris La Presse.

Les enquêteurs s'intéressent aussi à la résidence de Me Jean Bertrand, un avocat qui agit à titre de représentant accrédité du PRO.

Vers midi, plusieurs enquêteurs se sont présentés à Place Prestige, où loge le parti PRO des Lavallois. Les gens du parti semblaient sur le point de vider les lieux, car des dizaines de boîtes contenant des documents étaient déjà empilées devant la porte à l'arrivée des enquêteurs, qui ont fouillé le tout et rempli leurs propres boîtes.

Le même scénario  s'est déroulé à la résidence de l'avocat Jean Bertrand, dans le quartier Auteuil.

Le PRO a été dissous lundi au cours de la séance du conseil municipal. Les 20 conseillers présents, qui siègent désormais comme indépendants, ont pris cette décision à l'unanimité. Le parti, qui existait depuis une vingtaine d'années, n'a pas survécu à la démission du maire Vaillancourt. Sa dissolution aurait précipité la perquisition.

Rappelons que l'administration lavalloise ainsi que son ex-maire sont visés par une enquête majeure de l'UPAC et de l'escouade Marteau, son bras armé.

C'est la septième frappe de ce groupe d'enquêteurs depuis le début du mois d'octobre. Les perquisitions ont visé tour à tour plusieurs services de la mairie de Laval, deux résidences de Gilles Vaillancourt ainsi qu'un local de rangement, des banques où l'ex-maire et des proches possédaient des coffrets de sûreté, de même que les bureaux de firmes de construction et de génie-conseil qui obtiennent la grosse part des contrats dans cette ville.



La Presse a déjà révélé que deux des coffrets de sûreté contenaient près de 100 000 $ comptant.

Photo Patrick Sanfaçon, La Presse