Pendant que son camarade de chambre était endormi, Martin Gauthier Béland lui aurait planté un couteau dans le cou, la nuit du 8 septembre 2010. La Couronne entend démontrer que l'accusé a tué Léo Paquette avec préméditation parce qu'il ne l'aimait pas et qu'il voulait retourner en institution.

C'est, en résumé, ce que la procureure de la Couronne Éliane Perreault a raconté aux jurés ce matin, lors de son discours d'ouverture au procès de M. Gauthier Béland. Les sept hommes et quatre femmes du jury devront décider du sort de l'homme de 29 ans, accusé de meurtre prémédité.

L'événement tragique s'est produit à La Relance, un foyer de groupe situé au 11 780, rue Notre-Dame Est. Selon Me Perreault, M. Paquette, 45 ans, était un homme tranquille qui ne causait aucun problème aux intervenants.

Le soir en question, «il est entré dans sa chambre, s'est endormi pour ne plus se réveiller. Il n'a pas bougé, il n'avait aucune plaie de défense», a fait valoir Me Perreault.

La théorie de Me Perreault reste à prouver, au cours de ce procès qui devrait durer environ trois semaines et qui est présidé par le juge Guy Cournoyer. C'est Me Martin Latour qui représente l'accusé.

Ce matin, Me Perreault a présenté son premier témoin, Jean-Guy Roy, technicien en scènes de crime du SPVM, qui a photographié l'endroit où le drame s'est produit.