Un travailleur de la construction de l'arrondissement d'Anjou a eu une bien mauvaise surprise ce matin, vers 6h30, lorsqu'il a découvert sur sa voiture ce qui avait toutes les allures d'une bombe. Une vaste opération policière a paralysé le secteur du boulevard Roi-René et des rues Georges, des Ormeaux et Wilfrid-Pelletier.

Vers midi et demi, les artificiers du SPVM avaient réussi a neutraliser l'engin, qui se trouvait sur le pare-brise de la voiture.

«Il y avait des bâtons, comme de la dynamite, avec une lumière verte allumée. Quand les policiers sont arrivés, ils m'ont dit: «Ne touchez pas à ça, ça peut exploser»», a raconté Freddy Amezquita, qui travaille dans le secteur de la maçonnerie.

Rapidement, la police a bouclé le secteur et ordonné l'évacuation de quelques résidences.

Les hommes du groupe tactique d'intervention et des artificiers du SPVM ont été dépêchés sur les lieux. À l'aide d'un robot télécommandé, ils ont provoqué deux détonations dans le but de détruire l'engin, puis le robot est tombé en panne.

C'est donc un artificier, protégée par une lourde armure, qui est allé placer une charge explosive près du colis pour provoquer la troisième et dernière explosion.

L'engin sera analysé afin de déterminer ce qu'il contenait et s'il était vraiment dangereux.

Mais à en juger par la façon dont il avait été placé, bien en vue sur le pare-brise de la voiture, il semble que le but était plus de faire peur que de blesser. Mais pourquoi avoir choisi la voiture de Freddy Amezquita ?

«Je ne comprends pas, je n'ai jamais eu de menace, je n'ai jamais eu de problème», assure-t-il.

La police confirme que l'homme est sans histoire. Il n'était connu ni de la police ni, apparemment, de la commission Charbonneau.

L'entreprise pour laquelle il travaille, Construction BK, n'a que six employés.

A-t-il été victime d'une erreur sur la personne ? Lui a-t-on servi un avertissement qui visait quelqu'un d'autre dans le rude milieu de la construction?