Stéfanie Trudeau est encore dans l'embarras: le témoignage d'une résidente du quartier confirme les mauvaises intentions de la policière lors de l'intervention musclée du 2 octobre dernier.

Catia Moreau, ingénieur de profession, habite sur la rue adjacente de l'avenue Papineau, lieu de l'arrestation controversée de quatre personnes.

Depuis son balcon, la jeune femme a été à l'avant-scène des débordements de l'agente Stéfanie Trudeau, communément surnommée matricule 728.

Lors d'une entrevue accordée à Radio-Canada, Catia Moreau a remis en doute la compétence de Mme Trudeau et de ses coéquipiers présents sur les lieux. Selon la témoin, ils étaient réunis en cercle et auraient tenté de falsifier le rapport de faits.

«Là, je l'ai (Stéfanie Trudeau) très bien entendu dire, «écris» pas ça comme ça, parce que si ça va en cour, je ne veux pas me faire écoeurer», a-t-elle affirmé.

Jointe au téléphone ce matin par La Presse, Mme Moreau n'a pas souhaité commenter davantage ces informations pour «ne pas faire une grosse affaire», mais a indiqué avoir déjà rencontré des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), hier en soirée.

«Ça se peut qu'ils reviennent aujourd'hui, ils avaient encore quelques questions pour moi. Je vais coopérer avec eux autres, c'est certain. Ce que j'ai vu, je l'ai vu et il faut le dire.»

On lui a assuré que la lumière sera faite sur ses allégations et que «le travail sera effectué sérieusement». «Ils ont été super gentlemen. Ils m'ont inspiré confiance, mettons», a ajouté Catia Moreau.

Le porte-parole du SPVM, Raphaël Bergeron, n'a pas voulu donner plus de détails sur la rencontre, indiquant que l'enquête ne se fera pas sur la place publique. Il appelle toutefois les résidents du Plateau-Mont-Royal qui ont assisté à la scène d'entrer en contact avec la police.