Mark Lafleur va toujours bien. Mais comme sa thérapie est finie et qu'il n'est plus contraint de demeurer à la maison Freedom House, son avocate a obtenu, mardi, que le prononcé de sa peine soit remis au mois de décembre. Cela afin de laisser le temps à son client de 27 ans de faire son nid à l'extérieur et de montrer qu'il réussit vraiment sa réhabilitation.

C'est ce qu'il ressort de la brève audience qui a eu lieu mercredi en Cour du Québec, à Montréal. Le fils du célèbre Guy Lafleur était retourné devant le juge Claude Parent afin de recevoir sa peine pour différents dossiers, dont un manquement à ses conditions de liberté pour s'être trouvé dans un bar en février et avril derniers. Il avait alors avoué qu'il avait recommencé à consommer depuis un an et demi. Le juge avait accepté qu'il aille en maison de thérapie plutôt qu'en prison, en attendant la suite du processus judiciaire.

Tout s'est apparemment bien déroulé pour Mark Lafleur. Cependant, il a «fait le tour» de Freedom House. Son avocate, Mia Manocchio, admet qu'il fonctionne bien quand il est encadré. Elle veut lui laisser le temps de prouver qu'il réussit bien aussi à l'extérieur.

Aujourd'hui, l'obligation de demeurer à Freedom House a d'ailleurs été biffée de ses conditions. Mark Lafleur demeure chez lui, dans la région de Blainville, et travaille au restaurant de son père. La décision sur la peine a été reportée au 11 décembre, mais Me Manocchio ne cache pas qu'elle pourrait aussi demander à la reporter après les Fêtes. Pendant cette période de réjouissances et de grandes tentations, le prononcé de la peine serait une épée de Damoclès pour l'accusé.