L'enquête sur la remise en liberté de la «veuve noire sur internet» a été ajournée vendredi. Melissa Ann Weeks est soupçonnée d'avoir tenté d'empoisonner son mari de 75 ans, le week-end dernier, dans une auberge du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

La femme de 77 ans, originaire de New Glasgow, est détenue depuis lundi midi. La victime, gravement malade, avait été hospitalisée d'urgence à Sydney. L'homme qui aurait absorbé sans le savoir une grande quantité de benzodiazépines, un anxiolytique, a reçu son congé de l'hôpital.

Ce n'est pas la première fois que Melissa Ann Weeks est accusée de s'en être pris à un amant. En 2005, elle avait été condamnée à cinq ans de prison pour avoir volé 20 000 $US à Alexander Strategos, un Américain de la Floride rencontré sur Internet. Sept chefs d'accusation avaient été retenus contre elle.

Mme Weeks avait précédemment purgé le tiers d'une peine de six ans de prison qui lui avait été imposée en 1991 pour le meurtre de son mari Gordon Stewart. Elle l'avait drogué avant de l'écraser avec sa voiture dans la région d'Halifax.

La procureure de la Couronne, Diane McGrath, a fait savoir vendredi que le dossier de Melissa Ann Weeks serait de retour devant la Cour provinciale mardi à Sydney. La Couronne compte s'opposer à la libération de l'accusée. Elle veut d'abord évaluer le risque que la dame disparaisse et ensuite le danger qu'elle représente pour la société.

«Il n'y a rien à ce moment-ci qui puisse nous garantir que ces deux aspects seront respectés», a commenté la procureure de la Couronne, Diane McGrath.