La direction de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont affirme que les patients sont peu touchés par le procès impliquant la quasi-totalité des radiologistes de l'établissement.

L'hôpital compte 14 radiologistes, dont le Dr Gaétan Barrette. De ce nombre, quatre sont restés en poste pendant le procès, auxquels se sont joints deux radiologistes de l'externe, explique le porte-parole de l'hôpital, Pierre Tessier.

En somme, 6 radiologistes font le travail de 14, «une situation comparable aux vacances estivales», soutient M. Tessier. L'un des sept services de radiologie, celui qui traite notamment des cancers du sein à un stade avancé, a été fermé pour la durée du procès.

Il s'agit du Centre de référence pour investigation désigné (CRID), qui occupe quatre radiologistes. En raison du procès de huit jours, l'hôpital a reporté 56 examens prévus au CRID, dit M. Tessier. Ce chiffre diffère de celui avancé par l'avocat des 12 radiologistes poursuivis.

Selon ce que l'avocat a écrit dans un document, le procès de huit jours «privera plusieurs centaines de patients des services auxquels ils ont droit, en raison de l'impossibilité de l'hôpital d'offrir un remplacement complet des services normalement assurés par les radiologistes. [...] Environ 200 investigations de mammographie, 200 imageries du thorax et la moitié des interventions abdominales et des biopsies, programmées depuis des mois, ont dû être annulées».

L'hôpital affirme que cette information est fausse et que les patients gravement malades peuvent recevoir des soins.