Les psychiatres qui ont évalué Idelson Guerrier pendant plus de deux mois à l'Institut Philippe-Pinel ne peuvent conclure à la non-responsabilité criminelle, comme le voudrait la défense.

C'est ce qui ressort de la brève audience qui a eu lieu ce matin en Cour du Québec, devant le juge Maurice Galarneau. M. Guerrier, qui a comparu aujourd'hui, est accusé d'avoir tenté de tuer une patiente de l'aile de psychiatrie de l'hôpital Notre-Dame, le 22 juin dernier. Iolanda Bertocchi aurait confié au personnel que l'homme avait essayé de l'étrangler alors qu'elle était couchée dans son lit.

Cette affaire a incité les policiers à enquêter sur deux autres morts survenues dans la même période (les 16 et 22 juin) dans l'aile de psychiatrie de l'hôpital. Deux hommes de 69 et 77 ans seraient morts par asphyxie. Aucune accusation n'a cependant été portée contre M. Guerrier jusqu'à présent. Selon la procureure de la Couronne Marilène Laviolette, l'enquête n'est toujours pas terminée.

Âgé de 31 ans, M. Guerrier est père de trois enfants. Sa femme, Fanny Moreau, croit qu'il était en pleine psychose en juin dernier. Son avocat, Me François Bérichon, demandera une évaluation. «Ça va être une question d'expertise» a commenté Me Bérichon à sa sortie de la salle d'audience. L'avocat trouve que son client «ne va pas bien.»

«Je ne suis pas médecin, mais je dirais qu'il a tendance à s'isoler, à ne parler à personne, sauf à moi. Est-ce qu'il est en train de développer de la paranoïa, de la schizophrénie?»

M. Guerrier retournera devant le tribunal le 29 octobre pour la suite du processus.