Raymond Roy, 69 ans, homme à tout faire qui travaillait au bar Circus, a écopé hier au palais de justice de Montréal d'une peine de deux ans moins un jour à purger dans la communauté pour la possession de 53 000 comprimés de méthamphétamine.

Les comprimés ont été découverts le 14 mars 2010 dans un placard de l'appartement de M. Roy lors d'une fouille effectuée par le ministère du Revenu. Le fisc s'est intéressé à M. Roy parce qu'il avait servi de prête-nom pour une des entreprises de François Boivin, alors président et coadministrateur de l'after-hours Circus, dans le quartier gai à Montréal. Une enquête laissait croire que les dirigeants du Circus avaient éludé des centaines de milliers de dollars en taxes en omettant de payer la TPS et la TVQ.

En ce qui concerne les comprimés de méthamphétamine, il ressort que M. Roy aurait accepté de les garder chez lui en échange d'une somme d'argent. Le juge Claude Parent a entériné la suggestion commune d'une peine dans la collectivité, telle que proposée par les avocats Gilbert Frigon et Pierre Poulin.

François Boivin, proche du Hells Angels Normand Ouimet, a été arrêté quelques mois avant la perquisition dans le cadre de l'opération Diligence. Celle-ci visait à démanteler un réseau qui avait infiltré le secteur de la maçonnerie pour faire de fausses factures et blanchir de l'argent.