Les autorités américaines tentent d'obtenir l'extradition d'une vingtaine de Canadiens pour les arrêter relativement à une affaire sophistiquée de prêts frauduleux, dans laquelle au moins 2000 victimes se sont fait flouer pour plus de 2,7 millions $.

Au total, 23 Canadiens et 10 Américains ont été accusés de fraude électronique et de complot pour blanchir de l'argent. Les accusés risquent une peine d'emprisonnement de 40 ans s'ils sont reconnus coupables des chefs d'accusation pesant contre eux.

Les victimes étaient d'abord attirées par des publicités dans les journaux ou sur le Web, où on promettait des prêts à ceux qui ont un dossier de crédit médiocre. Elles payaient ensuite des frais de service, jusqu'à plusieurs milliers de dollars, pour toucher leurs prêts mais ne voyaient jamais la couleur de cet argent.

Les enquêteurs allèguent que la manoeuvre frauduleuse s'est répétée entre 2005 et 2011, sous la supervision d'une Ontarienne.

La femme n'avait pas encore été arrêtée mardi après-midi, ont indiqué les autorités américaines.

Le groupe opérait à travers 67 sites Web bidons, dont le lien s'affichait lorsqu'un Internaute faisait une recherche pour des prêts attribués à des individus ayant de piètres antécédents de crédit, a indiqué le procureur américain William Hochul en point de presse, à Buffalo, dans l'État de New York.

Certaines de ces fausses compagnies avaient des noms similaires à de véritables institutions financières.

Ces Internautes logeaient alors des appels auprès des accusés, qui leur donnaient les instructions nécessaires pour faire parvenir leur paiement pour un prêt, par l'entremise de sociétés de transfert telle Western Union, ont indiqué les enquêteurs américains.

Une fois le premier dépôt de sécurité acheminé, les victimes étaient forcées de constater que leur prêt ne se matérialiserait jamais. Dans certains cas, lorsqu'elles tentaient de contracter la compagnie, elles réalisaient que le site Web avait entre-temps été fermé.

Tous les Américains visés par les accusations ont été arrêtés. Les procureurs américains ont fait savoir qu'ils tenteraient d'obtenir une ordonnance d'extradition pour les suspects canadiens, qui n'ont toujours pas été arrêtés.