Toujours sous le coup d'accusations en vertu des dispositions antiterroristes du Code criminel, trois des quatre individus arrêtés à la suite de la paralysie du métro ont été libérés sous caution, hier.

L'autre présumé complice, pour sa part, devra rester derrière les barreaux pour l'instant.

Roxanne Belisle, âgée de 23 ans, Vanessa L'Écuyer, 22 ans, et Geneviève Vaillancourt, 25 ans ont reçu l'autorisation de quitter leur cellule, mais devront se soumettre à 19 conditions. Le tribunal leur a notamment imposé un couvre-feu à 21h et une interdiction de se trouver dans le réseau du métro ou à 300 mètres d'une station. Une caution de 10 000$ par accusée libérée a aussi été exigée et les jeunes femmes ne pourront pas entrer en contact les unes avec les autres.

En outre, la liste des conditions leur permet de manifester, mais uniquement de manière pacifique et à visage découvert, et sans transporter de sac ni tenir aucun contenant.

Les quatre jeunes adultes se sont rendus au Service de police de la ville de Montréal vendredi dernier, après que des photographies eurent été largement diffusées par les autorités.

Le lendemain, ils ont été accusés d'incitation à craindre des activités terroristes, de méfait de plus de 5000$ et de complot. Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison chacun.

M. Gagnon devra aussi se défendre contre un chef d'accusation de possession d'arme prohibée, un couteau papillon en l'espèce. Le jeune homme avait été arrêté plus tôt durant la grève étudiante, lors du saccage du cégep du Vieux-Montréal.

Le jeudi 10 mai, au moins trois bombes fumigènes ont été lancées dans les stations Préfontaine (ligne verte), Lionel-Groulx (lignes verte/orange) et Jean-Talon (lignes bleue/orange). Le réseau a été paralysé pendant plus de deux heures en pleine heure de pointe.

- Avec La Presse Canadienne