La jeune Québécoise Charlotte Gaudreau-Majeau, qui a tenté de pénétrer dans les Territoires palestiniens la fin de semaine dernière, est revenue à Montréal samedi soir après une semaine de péripéties.

L'étudiante de 19 ans affirme avoir été détenue pendant trois jours dans une prison israélienne avant d'être déportée vers l'Europe. Elle se trouvait à Paris depuis le milieu de la semaine.

Tout sourire, Mme Charlotte Gaudreau-Majeau a sauté dans les bras de sa mère et de son ami de coeur en arrivant dans la zone d'attente de l'aéroport Montréal-Trudeau.

«On était à la prison de Gavion, entre Tel-Aviv et l'aéroport Ben Gourion», a-t-elle affirmé à La Presse en arrivant. «On m'a dit que j'étais venue pour participer à des manifestations violentes et que l'association qui m'invitait était un ennemi de l'État, ou quelque chose comme ça.»

La jeune femme est encore indignée par le traitement qui lui a été réservé par Israël.   

Ses parents, eux, sont surtout contents de voir leur fille revenir au bercail en un seul morceau.

«Dimanche a été dur», a admis son père, Pierre Gaudreau. «Dans la soirée de dimanche, personne ne savait où était Charlotte, a continué la mère de Charlotte, Claude Majeau. On a fait des démarches au ministère des Affaires étrangères, mais ils ne savaient pas non plus. On a eu une réponse le lundi matin. Cette nuit-là a été assez difficile. Personne ne peut te confirmer où est ta fille.»

L'opération Bienvenue en Palestine, à laquelle la jeune femme participait, voulait mettre en lumière le contrôle des Territoires palestiniens par l'État hébreu. Concrètement, plus d'un millier de militants de partout sur la planète ont tenté de passer à travers les mailles du filet pour se rendre construire une école à Bethléem.

Maxime Bergeron, lui, a atteint les Territoires palestiniens en mentant aux douaniers israéliens. Il est arrivé par le même vol que Charlotte Gaudreau-Majeau.

«L'objectif c'était de souligner le blocus israélien et de dire qu'il n'y a personne qui peut passer les frontières», a-t-il expliqué. «Il faut mentir [pour entrer].»