Quatre dossiers d'enquête de l'Unité permanente de lutte à la corruption (UPAC) sont désormais sur le bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales, qui a la responsabilité de décider si des accusations doivent être portées, a indiqué jeudi Robert Lafrenière, le responsable de l'UPAC, en commission parlementaire.

Devant les députés réunis pour scruter les crédits du ministère de la Sécurité publique, M. Lafrenière a expliqué que son groupe avait actuellement en marche 17 dossiers d'enquêtes, dont cinq sont complétés. L'un deux a débouché mardi sur une quinzaine d'arrestations, quatre restent sous la loupe du DPCP.

En dépit des pressions du député péquiste de Chambly, Bertrand Saint-Arnaud, il n'a pas voulu préciser combien d'entre eux restaient dans l'univers municipal, ni même si des politiciens provinciaux risquaient d'être interpellés.

Son escouade, qui compte actuellement 185 personnes, pourrait potentiellement monter à 202, mais aucun ajout n'est prévu pour l'instant. On songe à rassembler tous les effectifs sous un seul bâtiment, nouveau et permanent.

M. Lafrenière doit, en juin, faire à nouveau un rapport sur l'avancement de ses travaux. Interpellé sur ses relations avec la Commission Charbonneau, il a rappelé que l'un de ses employés avait spécifiquement à maintenir un lien constant avec la commission d'enquête. Celle-ci, par son mandat, ne doit pas entraver les enquêtes policières, a-t-il rappelé.

L'escouade anti-collusion du ministère des Transports existe encore en dépit du départ de son patron, Jacques Duchesneau. Dix-sept personnes y sont affectées dont dix de l'ancien groupe de M. Duchesneau. De ceux-ci, sept sont policiers, trois de la GRC, deux du SPVM et deux anciens de la SQ, a-t-il précisé en réponse aux rumeurs de tensions internes entre les anciens policiers.