Ses 43 kilos (93 lb) répartis sur 1,57 m (5,2 pi) faisaient de Michael Summerfield un homme rachitique, semblable à un prisonnier qui sortirait d'un camp de concentration. Atteint du VIH, il était en outre à un stade avancé de la maladie et avait même beaucoup de ganglions dans l'abdomen. Il ne devait pas avoir beaucoup de force.

C'est notamment ce que la pathologiste Caroline Tanguay a expliqué mardi au procès de Donald Bulcock, accusé du meurtre non prémédité de son amoureux, Michael Summerfield. Ce dernier, âgé de 31 ans, est mort étranglé dans le logement de l'accusé, à Verdun, le 21 octobre 2010.

C'est M. Bulcock lui-même qui a appelé le 911, le lendemain, pour dire qu'il y avait un cadavre à telle adresse de la rue Bannantyne. «C'est mon chum. Il m'a frappé, je l'ai étouffé», a-t-il dit.

Mort par strangulation

La pathologiste a signalé que M. Summerfield était mort par strangulation, d'un blocage des veines qui amènent le sang au cerveau. Contrairement à ce que l'on pense, il n'est pas nécessaire de bloquer la trachée, «par où l'air passe», pour causer la mort, a précisé la Dre Tanguay.

La victime n'avait ni alcool ni morphine dans le sang.

Hier, Richard Goyette, qui habitait au-dessus du logement de M. Bulcock, a raconté qu'il avait entendu de forts bruits vers 18h45, le jour en question.

Il écoutait son émission préférée, Un souper presque parfait. Il a monté le son du téléviseur à deux ou trois reprises. Cela a duré quelques minutes, il en a eu des frissons, puis il n'a plus rien entendu.

Le lendemain, quand il a appris ce qui était arrivé, il a pensé que la victime avait été poussée fortement contre un cadre de porte.

Le procès devant jury qui se tient à Montréal se poursuit aujourd'hui avec le dernier témoin de la Couronne. Ce sera ensuite au tour de la défense de s'exprimer.