Après une journée d'audience, le procès du dentiste Mihran Dadourian est interrompu et reporté à plus tard pour cause de «nouvelle preuve». L'homme de 64 ans est accusé d'avoir agressé sexuellement une patiente dans son cabinet, au centre-ville de Montréal, le 1er octobre 2008.

Le procès devait se poursuivre ce matin avec la suite de l'interrogatoire de la plaignante, originaire du Congo. Mais durant toute la matinée, la procureure de la Couronne Anne Aubé et l'avocat de la défense, Pierre Poupart, se sont entretenus en privé. Vers 12h25, ils sont revenus devant le juge Salvatore Mascia pour dire que le procès devait être reporté. «J'ai rencontré un témoin hier soir et j'ai appris de l'information nouvelle qui doit être vérifiée», a fait valoir Me Aubé. Elle a signalé que cette preuve n'était pas en lien avec la crédibilité de la plaignante. Les parties doivent maintenant trouver une nouvelle date pour la suite de ce procès, qui devait initialement durer trois jours.

Le Dr Dadourian a plaidé coupable d'inconduite sexuelle devant l'Ordre des dentistes pour cette affaire. Il a été radié pour trois mois et a écopé d'une amende de 1000 $. Il a retrouvé son droit de pratique en juillet dernier. Il reconnaît avoir eu une activité sexuelle (une fellation) dans son cabinet avec cette patiente, mais il soutient qu'il s'agissait d'une «relation d'affaires avec consentement mutuel». La plaignante affirme au contraire qu'elle n'a jamais consenti à cette relation. Elle soutient qu'il l'a prise au dépourvu alors qu'elle était toujours sur la chaise du dentiste, la bouche gelée, après s'être fait plomber deux dents.