Vingt-neuf élèves qui sont restés à l'intérieur du cégep du Vieux Montréal la nuit du 17 février dernier, après que la direction eut ordonné l'éviction, doivent comparaître le 29 mars au palais de justice de Montréal pour faire face à différentes accusations.

La Couronne a finalement déposé officiellement des accusations contre 9 femmes et 20 hommes, qui sont accusés d'attroupement illégal, d'avoir gêné l'exploitation légitime du cégep du Vieux Montréal, de méfait à l'égard d'un bien de plus de 5000$ et d'entrave au travail des policiers.

L'un d'entre eux, Félix Généreux-Marotte, 20 ans, est aussi accusé de voies de fait contre les policiers du peloton Écho, du Groupe d'intervention tactique du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Pour un autre des accusés, Yvan Bricka, 33 ans, il s'agira d'une seconde comparution en lien avec la grève étudiante. La semaine dernière, il a été accusé d'entrave et d'intimidation, pour un incident survenu le 12 mars à l'extérieur d'un local loué par les grévistes sur le boulevard De Maisonneuve, près de l'UQAM.

Dans le cas qui nous occupe, l'incident s'est produit tout au début de la grève contre la hausse des droits de scolarité. Dans la journée du 16 février, les élèves de l'Association générale étudiante du cégep du Vieux Montréal ont tenu une assemblée qui s'est soldée par un vote à 58% en faveur de la grève. Une manifestation s'est amorcée vers 20h autour de l'établissement, situé rue Ontario près de la rue Saint-Denis. Certains élèves étaient toutefois restés dans les locaux.

Un ordre d'éviction a été donné dans la soirée. La plupart des contestataires l'ont respecté, mais un petit groupe est resté. En début de nuit, les policiers sont entrés pour fouiller l'immeuble et il y a eu affrontement.

Selon ce que le SPVM a déclaré le lendemain, certains élèves ont lancé des projectiles en direction des policiers, et le contenu d'un extincteur d'incendie a été projeté dans leur direction. Des meubles auraient aussi été utilisés comme barricade, et des graffitis ont été dessinés sur les murs. Du côté des élèves, on accusait la direction et la police d'avoir mis le feu aux poudres.