Souffler de belles bulles de couleur, c'est amusant pour les enfants. Ce l'est moins pour les parents qui doivent travailler fort par la suite pour faire disparaître les taches laissées par ces bulles prétendument «lavables». C'est du moins ce qui est allégué dans une demande de recours collectif déposée à Montréal et qui vise Crayola Properties, fabricant des bulles de couleur, de même que ses entreprises associées, Hallmark Cards et William E. Coutts Compagny Ltd.

Si l'on se fie à l'exposé de Consumer Law Group, qui pilote cette demande, Crayola n'a pas fait la trouvaille du siècle quand elle a mis en marché les bulles de couleur en 2010. Les bulles, qui se déclinent en orange, violet, bleu, vert et rose, sont destinées à des enfants de 3 ans et plus et doivent être utilisées à l'extérieur.

Consumer Law Group soutient que malgré le mot «lavable» écrit en gros sur l'emballage près de l'expression «bulles de couleur», les bulles tachent la peau et les objets. De plus, on allègue que la personne qui ouvre la bouteille se fait souvent éclabousser, en raison de la conception de ladite bouteille. On reproche par ailleurs à Crayola d'écrire en tout petits caractères les informations relatives aux taches que peuvent causer les bulles.

Un recours de ce type a été intenté aux États-Unis et s'est soldé par un règlement. La présente demande vise à obtenir le remboursement du produit pour les consommateurs canadiens qui l'ont acheté, celui du nettoyage des objets au besoin de même que des dommages punitifs. Mais dans un premier temps, la Cour supérieure doit d'abord décider si elle autorise le recours.