Deux femmes d'origine roumaine, Zorita Bot, 27 ans, et Angela Dragos, 26 ans, se sont avouées coupables d'avoir fraudé et volé des personnes âgées, aujourd'hui au palais de justice de Montréal.

Elles épiaient les victimes quand celles-ci composaient leur NIP dans des banques ou des magasins, et usaient de stratagèmes pour leur voler leurs cartes bancaires par la suite, pour vite retirer l'argent des comptes. Les deux accusées auraient agi avec quatre complices allégués, soit deux autres femmes et deux hommes. Les accusations concernent 74 événements survenus à Montréal, Joliette, Trois-Rivières, Québec, Sherbrooke, Terrebonne, et Saint-Jérôme. Au total, le groupe aurait réussi à soutirer un peu plus de 140 000 $ en huit mois, soit entre octobre 2010, et juin 2011. Les victimes, une cinquantaine au total, étaient vulnérables. Il s'agissait de personnes de 60-70 et même 80 ans, dont beaucoup de femmes.

Selon les explications données par le procureur de la Couronne Claude Dussault, le stratagème consistait à s'approcher des victimes quand celles-ci composaient leur NIP dans un magasin, afin de le noter. Par la suite, ils abordaient la victime sous un prétexte quelconque, par exemple lui demander de les prendre en photos, ou s'informer d'un chemin, et en profitaient pour subtiliser le portefeuille de la victime. Dès après, les suspects se rendaient au guichet automatique pour retirer le maximum d'argent. Des cartes de crédit ont aussi été utilisées.

Une fois, dans un Dollarama, l'une des accusées, Mme Dragos, a feint d'être aveugle pour tromper une victime et la voler plus facilement.

Seule Mme Bot, qui fait face à moins d'accusations, est en liberté sous cautionnement actuellement. Son avocat, Me Jean Bertrand, de même que Me Dussault, s'entendent pour demander un rapport avant sentence, afin d'éclairer la Cour sur la peine appropriée. Les cinq autres accusés sont tous détenus. Les accusés reviendront devant le juge Denis Mondor le 30 mars, pour la suite des procédures judiciaires. Certains des accusés ne sont pas citoyens canadiens et risquent la déportation si leur culpabilité est reconnue.