Le comédien Tony Conte saura jeudi matin s'il peut retrouver la liberté en attendant que son appel soit entendu. M. Conte conteste sa condamnation pour complot et trafic de drogue.

La requête de remise en liberté de M. Conte a été plaidée mercredi en Cour d'appel. Me Francis Pilotte, qui représentait le comédien, a notamment fait valoir que celui-ci avait toujours respecté ses conditions de remise en liberté, et qu'il n'avait pas d'antécédent judiciaire appréciable.  La Couronne, représentée par Me Matthew Ferguson, s'objecte à cette remise en liberté. D'ailleurs, la Couronne a elle-même porté la peine en appel, car elle la trouve trop légère. Le juge Allan R. Hilton a dit qu'il rendrait sa décision jeudi matin.

Au terme de son procès, en janvier, Tony Conte a été déclaré coupable par un jury  de complot et possession de cocaïne en vue d'en faire le trafic. La juge Sophie Bourque lui a par la suite imposé une peine de 39 mois et 20 jours, après avoir considéré 70 jours de détention préventive.

M. Conte s'était fait arrêter avec d'autres complices dans une chambre d'hôtel de Montréal, le 29 octobre 2008,  dans le cadre d'une opération antidrogue. Une transaction de 30 kilos de cocaïne pour 500 000 $ se tramait, et il y avait un sac contenant 200 000 $ sur place. Au procès, la Couronne a soutenu que M. Conte avait joué un rôle clé dans cette affaire, alors que M. Conte a affirmé qu'il n'était nullement impliqué dans le trafic de drogue, et qu'il s'était retrouvé là par hasard.