La direction d'une école du sud de l'Ontario, qui a contacté les autorités après qu'une enfant de 4 ans eut dessiné son père avec une arme à feu, ne devrait pas être condamnée pour sa gestion de l'affaire, a soutenu mercredi le premier ministre de la province, Dalton McGuinty.

Le père de la fillette, Jessie Sansone, a été menotté, fouillé à nu et s'est fait dire qu'il était accusé de possession illégale d'arme à feu. Son épouse, enceinte et qui s'occupait de leur fille de 15 mois à la maison, a dû se rendre au poste de police tandis que leurs trois autres enfants étaient interrogés par les services locaux de protection des enfants et de la famille.

La police a fouillé leur maison de Kitchener, en Ontario, mais aucune arme à feu - hormis un jouet - n'a été retrouvée et aucune accusation n'a finalement été portée contre M. Sansone.

Bien que les parents soient les principaux responsables de l'éducation de leur enfant, les écoles et les enseignants ont aussi des responsabilités envers les étudiants, a soutenu le premier ministre McGuinty.

La direction de l'école, la police et les représentants de la protection pour les enfants se sont tous défendus d'avoir mal réagi dans cette affaire. Ils ont soutenu qu'il leur fallait enquêter sur la possible présence d'une arme à feu à laquelle les enfants auraient pu avoir accès.

Les professeurs et la direction d'établissements scolaires ont le devoir, en Ontario, de contacter les autorités lorsqu'ils ont des motifs raisonnables de croire qu'un enfant pourrait être en danger.