Un agresseur sexuel récidiviste a plaidé coupable hier à une accusation d'agression sexuelle causant des lésions sur la personne d'une femme atteinte de sclérose en plaques.

Étant donné ses antécédents judiciaires et la nature du crime, la Couronne a demandé une évaluation pour déterminer s'il doit être déclaré «délinquant dangereux» ou «délinquant à contrôler».

En mars dernier, Pierre Lavoie, 55 ans, a visité le logement de la victime en prétextant qu'un ami cherchait un appartement. Selon les faits allégués par le ministère public, Lavoie a bondi sur la victime et l'a étendue au sol. Il a tenté d'étouffer ses cris en pressant sa main sur et dans sa bouche, si fortement que la victime s'est mise à saigner abondamment. Lavoie l'a pénétrée avec les doigts et a exigé une fellation. La victime criait tellement qu'il a tenté de l'étrangler. Lavoie s'est rendu à la police peu après.

À la demande de la Couronne, représentée par Me Rachelle Pitre, des spécialistes détermineront si Lavoie doit être inscrit sur la liste des «délinquants dangereux» ou des «délinquants à contrôler», ce qui entraîne une surveillance accrue par les autorités une fois que le coupable est mis en liberté. Pierre Lavoie a déjà purgé plusieurs peines de prison pour des crimes de nature sexuelle. Il a été condamné à 12 mois de prison pour viol en 1981, à 2 ans en 1985 pour agression sexuelle armée, à 6 ans en 1991 pour introduction par effraction et agression sexuelle armée. Sa dernière cause remonte à 1995, lorsqu'il a écopé de huit ans de prison pour agression sexuelle et contacts sexuels.