Chute du rideau dans le procès de l'acteur Tony Conte, accusé de complot de possession de cocaïne. Les membres du jury ont été isolés hier en fin d'après-midi pour délibérer sur un verdict.

Durant une bonne partie de la journée, la juge Sophie Bourque a donné des instructions minutieuses au jury, qui devra évaluer la crédibilité des témoignages dans cette affaire. Le comédien connu pour son rôle dans la série Omerta a été arrêté le 29 octobre 2008, dans une chambre d'hôtel de Montréal où s'est déroulée une transaction de drogue impliquant deux agents d'infiltration de la police de Montréal.

La poursuite allègue que Conte a été un acteur important dans une entente pour acheter 30 kg de cocaïne pour 500 000 $.

Conte affirme toutefois qu'il s'est retrouvé à cet endroit par hasard. Il se serait rendu à l'hôtel pour s'enquérir de l'état de santé d'un homme d'origine mexicaine de qui il s'occupait pour un ami. C'est bien malgré lui qu'il s'est retrouvé dans la chambre d'hôtel où se sont produits les faits reprochés.

Un message incriminant

Au cours du procès, les deux agents doubles sont venus témoigner, ainsi que la conjointe de l'acteur et son agente. Son relevé téléphonique a également été passé au peigne fin. Quelques heures avant d'être arrêté, Conte a reçu un message texte faisant référence à un «deal» et au chiffre «30». Or, puisqu'il ne comprend pas l'anglais et qu'il est incapable de consulter des messages textes sur son cellulaire, il n'en a jamais pris connaissance et est incapable d'en saisir la teneur, a-t-il plaidé. Le message avait été envoyé par Miguel Sandoval, défini comme un courtier en stupéfiants mexicains au cours du témoignage de l'un des agents d'infiltration.

Six femmes et six hommes ont été choisis pour entendre la cause. Environ la moitié d'entre eux ont dit connaître le travail de M. Conte, qui a joué plusieurs rôles à la télévision et au cinéma.