Une enquêteuse a révélé, dans le cadre de l'enquête publique sur le meurtrier Robert Pickton, que les enquêtes menées par la police de Vancouver et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont été minées par les mêmes problèmes qui avaient permis à Paul Bernardo de violer et tuer des femmes en Ontario il y a une vingtaine d'années.

La chef adjointe du service régional de police de Peel, Jennifer Evans, a mené une révision indépendante des multiples enquêtes au sujet de Robert Pickton et des disparitions de femmes à Vancouver.

Mme Evans a témoigné que les mêmes problèmes qui avaient empêché la police ontarienne de mettre la main au collet de Paul Bernardo ont aussi retardé l'enquête sur Pickton, qui a été arrêté en 2002 et purge présentement une peine de prison à vie.

En particulier, Mme Evans a affirmé que les cadres supérieurs des forces de police n'ont pas pris le dossier au sérieux et que les communications entre la police de Vancouver et la GRC étaient défaillantes.

Mme Evans a estimé que plusieurs des problèmes sont liés au fait que plus d'un service de police s'occupait des dossiers - tout comme dans le cas de Bernardo, qui avait commis ses crimes dans plusieurs communautés.

Bernardo purge une peine d'emprisonnement indéterminée pour avoir tué les étudiantes Leslie Mahaffy et Kristen French, alors que sa femme Karla Homolka a écopé une peine de 12 ans. Elle a été libérée depuis.