Les gestes des travailleurs de la construction qui ont usé de violence et paralysé des chantiers pendant deux jours, en octobre dernier, ne demeureront pas sans conséquence. La police de Thérèse-De Blainville demande l'aide du public pour retrouver trois suspects qui auraient violenté un travailleur sur le chantier Le Faubourg à Boisbriand le 25 octobre dernier.

Cette journée-là, la victime, qui était responsable du chantier au 1100 des Francs Bourgeois, a reçu l'ordre de son employeur de filmer les travailleurs syndiqués qui exerçaient des moyens de pression. Trois individus n'ont toutefois pas apprécié la présence de la caméra.

«Ils ont ainsi poussé [la victime] par terre et l'un des suspects l'a agrippée par le manteau pour la bousculer. Finalement, la victime a reçu des coups de poing au visage et sur le corps», indique le communiqué de la police de Thérèse-de-Blainville. L'homme a ensuite été transporté à l'hôpital pour soigner des blessures au visage.

Les trois suspects ont quitté les lieux dans un véhicule de marque Ford, modèle F-150 bleu foncé. Ils ont été photographiés, mais la police peine à les identifier se butant à la loi du silence de la part du milieu syndical. Ils demandent donc l'aide du public pour identifier les trois hommes dans la cinquantaine.

Ils pourraient être accusés de voie de fait.

Rappelons que les activités sur plusieurs chantiers de la construction ont été paralysées les 24 et 25 octobre dernier. Les travailleurs de la FTQ et du Conseil provincial international des métiers de la construction s'opposaient au projet de loi 33 visant à mettre fin au placement syndical. La loi a finalement été adoptée le 2 décembre dernier.