Les premières auditions de la poursuite civile de 300 000 $ intentée par la présidente de l'Association des victimes de prêtres, France Bédard, contre l'archevêché de Québec et la succession du vicaire Armand Therrien, ont débuté lundi au Palais de justice de Québec.

Le juge Édouard Martin, qui préside le procès, a tenté une dernière fois de convaincre les deux parties de conclure un règlement à l'amiable, sans succès.

Au cours de son témoignage, Mme Bédard a affirmé avoir été violée en 1965 par Armand Therrien alors qu'elle n'avait que 17 ans.

Après le viol, une relation s'est développée entre le prêtre et Mme Bédard, cette dernière disant avoir été sous l'emprise d'Armand Therrien. Lorsqu'il a appris qu'elle était enceinte, le prêtre lui aurait suggéré qu'elle se fasse avorter. Mme Bédard a refusé et accouché en 1966 d'un garçon qu'elle a donné en adoption, à la demande du prêtre.

Armand Therrien avait subi son enquête préliminaire et avait été cité à procès sur des accusations de viol et d'attentat à la pudeur, mais il est mort en février 2008, deux semaines avant de subir son procès.

France Bédard a donc dirigé sa poursuite civile envers l'archevêché de Québec, puisque les crimes auraient été commis dans l'exercice des fonctions du prêtre, et contre la succession de l'accusé.

Une preuve d'ADN déposée à l'enquête préliminaire, en 2007, a prouvé que le prêtre était bel et bien le père de l'enfant.

Une semaine a été prévue pour l'audition.