La Sûreté du Québec se fait toujours avare de détails quant aux circonstances de la sauvage agression qui a coûté la vie d'un important entrepreneur en construction de Salaberry-de-Valleyfield, et au cours de laquelle son épouse a aussi été sauvagement battue lundi soir.

Serge Loiselle, président d'Ali Excavation, a vu un groupe de bandits masqués faire irruption dans sa luxueuse résidence surveillée par caméra, tout au bout de la rue Donat, dans le secteur Saint-Thimothée.

Ceux-ci l'ont séquestré et roué de violents coups. C'est plus tard, alors que les truands étaient déjà dans la maison, que l'épouse de M. Loiselle est arrivée. Elle a à son tour été tabassée.

Une fois les agresseurs au large, le couple a réussi à alerter les secours. Lors de leur transport en ambulance par les paramédicaux, ils étaient tous deux conscients.

C'est plus tard que l'état de Serge Loiselle s'est considérablement détérioré et qu'il a succombé à ses blessures.

Quant à son épouse, grièvement blessée, elle s'en est heureusement tirée la vie sauve.

Elle a même déjà eu son congé de l'hôpital et réside chez des proches.

«Elle est sous le choc, elle va devoir vivre avec ça», commente le neveu du défunt, Stéphane Loiselle, qui est l'opérateur de l'usine d'enrobés bitumineux d'ALI Excavation.

Il travaillait avec son oncle Serge depuis 30 ans.

«Dans l'entreprise, tout le monde est down. Il menait tout le monde», a-t-il ajouté.

La Sûreté du Québec maintient que le vol semble le motif des criminels qui ont commis ce meurtre crapuleux. Sans préciser ce qui aurait pu être volé.

«Je n'ai pas vraiment d'idée. J'entends le monde parler. C'est difficile à comprendre. C'est un homme qui brassait des millions de dollars par année. Quelqu'un de bien informé savait ça», suppose le neveu, qui dit n'être au courant d'aucune menace particulière dont aurait pu être l'objet son oncle.

Photo: La Presse

Serge Loiselle.