L'homme décédé vendredi dans une collision frontale sur la route 175, dans le parc des Laurentides, était connu des policiers, qui tentent maintenant de déterminer s'il a volontairement causé l'accident dans le cadre d'une dispute conjugale.

Vers 19 h 30, une dame, ses deux enfants et ses deux parents roulaient en direction de Québec, près de l'Étape, lorsqu'ils ont été percutés de plein fouet par une voiture circulant à contresens.



Cette dernière était conduite par l'ex-conjoint de la dame, Mathieu Cleary, 32 ans, qui est décédé dans l'accident.

Les cinq occupants du premier véhicule ont subi diverses blessures. Un homme d'une cinquantaine d'années, Luc Paul, reposait toujours dimanche dans un état critique à Québec, entouré de sa famille.

La police tente de déterminer si Mathieu Cleary a dévié volontairement de sa voie pour foncer sur le véhicule où se trouvait son ex-conjointe.

«Les causes exactes ne sont pas déterminées encore, mais la thèse du drame conjugal n'est pas écartée», explique la sergente Christine Coulombe, de la Sûreté du Québec.

Toutes les personnes impliquées proviennent de la petite communauté montagnaise de Mashteuiatsh, une réserve de moins de 2000 habitants au Lac Saint-Jean.

Deux membres de la famille de Mathieu Cleary ont confirmé qu'il était en conflit depuis au moins un an avec son ancienne compagne. «C'est un conflit familial, un drame qui a commencé il y a un an ou deux. Mais je l'ai vu il y a une dizaine de jours, il avait l'air en pleine forme, de bonne humeur», se surprend Gaston Cleary, un résidant de la réserve qui s'est présenté comme le petit-cousin du défunt.

À la sécurité publique de Mashteuiatsh, le chef d'équipe Simon Vanier a confirmé que Mathieu Cleary avait eu maille à partir avec les autorités.

«Je peux vous confirmer que M. Cleary est connu de nos services, et que toutes les personnes impliquées sont de la communauté», a-t-il déclaré à La Presse.

Mathieu Cleary était en attente de procès pour voies de fait et menace, ainsi que pour cinq chefs d'accusation de bris de condition. Son avocat, Me Jean-Pierre Lévesque, n'a pas voulu commenter le dossier dimanche. «Je ne ferai pas de commentaire, on va laisser cicatriser les plaies des familles», a-t-il laissé tomber.