Éric Grenier, vedette d'un docuréalité d'Anne-Marie-Losique et sympathisant des Hells Angels, est accusé d'entrave et de menaces envers deux agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Grenier, 38 ans, devait comparaître hier au palais de justice de Montréal, mais il ne s'est pas présenté et n'a pas envoyé d'avocat. Il est donc considéré comme en «défaut de mandat».

Quatre accusations pèsent sur lui pour avoir menacé les policiers Simon Delorme et Michel Bilodeau, le 24 juillet. Les deux agents, affectés à la patrouille nautique du SPVM, venaient d'intercepter un bateau près d'une écluse entre le lac Saint-Louis et le lac des Deux-Montagnes lorsque Grenier et un de ses amis, qui se trouvaient eux aussi en bateau, se seraient mis à les insulter.

Selon les policiers, Grenier aurait incité le propriétaire du bateau intercepté à foncer sur eux et à leur «passer sur le corps». Les agents l'ont arrêté et menotté. Ils lui ont dit qu'il avait proféré des menaces de mort à leur égard. Grenier était énervé, les agents craignaient que l'arrestation ne dégénère, si bien qu'ils l'ont libéré.

Le 2 août, ils l'ont revu sur un plan d'eau. Cette fois, ils n'étaient pas seuls. D'autres agents leur ont prêté main-forte pour l'arrêter de nouveau. Ils l'ont amené au centre opérationnel ouest du SPVM, et l'ont libéré sous promesse de comparaître.

Grenier a fait parler de lui l'année dernière lorsque la boîte de production d'Anne-Marie Losique, IDI, l'a mis en vedette dans Le bum, les belles et la brute. Le docuréalité se déclinait en six épisodes de 30 minutes sur son mode de vie: virées en hélicoptère, lave-auto sexy et tournois de golf «extrême». Il passait sous silence ses relations avec les Hells Angels, notamment avec Jean-Judes Faucher, très actif pendant la sanglante guerre des motards au milieu des années 90.

Il a été impossible, hier, de joindre Grenier au téléphone, à sa résidence de Mirabel.