Le Service de police de Longueuil tente d'élucider l'homicide d'une septuagénaire en fauteuil roulant trouvée sans vie dans sa résidence de Brossard dans la nuit de vendredi à samedi. Les voisins sont sous le choc.

«Nous ne sommes toujours pas en mesure d'établir les circonstances du drame», a dit dimanche le capitaine Étienne Collin, précisant que «toutes les hypothèses sont envisagées».

Vers 0h15, samedi, les policiers ont reçu un appel d'une femme se disant inquiète d'être sans nouvelles de son amie. Elle se trouvait devant le domicile de celle-ci, au 5260, avenue Béliveau, et ne percevait aucun signe de vie.

Apparence d'homicide

Les policiers se sont rendus sur place et sont entrés dans la maison. Ce n'est qu'après une deuxième vérification qu'ils ont découvert le corps de la septuagénaire au sous-sol de la résidence.

Des enquêteurs de l'unité des crimes majeurs de la police de Longueuil ont été dépêchés sur place. L'examen préliminaire des lieux a permis d'écarter les hypothèses de la mort naturelle et de l'accident.

Une unité scientifique a été appelée en renfort samedi après-midi pour aider les enquêteurs à établir les circonstances du drame.

«Plusieurs indices laissent croire qu'il s'agit d'un homicide», a déclaré le porte-parole du Service de police de l'agglomération de Longueuil, Gaétan Durocher.

La police n'a divulgué aucun détail dimanche sur le mobile présumé du crime. Elle a refusé de dire si des traces d'effraction ont été trouvées et si le corps de la victime portait des marques de violence. Elle attend toujours les résultats de l'autopsie.

Onde de choc

L'affaire a causé une onde de choc parmi les résidants de cette rue paisible de Brossard. «C'est inquiétant, a confié une voisine qui a demandé à ne pas être nommée. On ne sait pas ce qui s'est passé. Avec toutes les histoires de braquage à domicile qu'on entend, c'est effrayant.»

La victime vivait seule et se déplaçait en fauteuil roulant. Selon un autre voisin, qui a lui aussi requis l'anonymat, la dame, originaire de la Grande-Bretagne, habitait cette maison depuis 40 ans.

«Je ne la connaissais pas beaucoup, a-t-il dit. Elle ne parlait pas beaucoup français. On se saluait quand on se croisait.»

Il s'agit du premier meurtre à survenir sur le territoire du Service de police de l'agglomération de Longueuil en 2011.

- Avec Catherine Handfield