Robert Bélanger a plaidé coupable ce matin à des accusations de conduite dangereuse causant la mort et de délit de fuite mortel, au palais de justice de Laval.

En septembre dernier, le chauffard de 22 ans a happé à mort une adolescente de 15 ans, Ronia Mansourian, alors que cette dernière retournait à l'école sur l'heure du dîner.

Le 3 septembre 2010 vers 13h, l'adolescente traversait la rue avec trois copines dans le quartier Chomedey lorsque la Buick de Bélanger l'a violemment projetée sur le pare-brise d'un autobus. La tragédie s'est déroulée à un jet de pierre de la polyvalente St-Maxime où la jeune fille venait d'entamer sa quatrième secondaire. Elle a succombé à ses blessures  à l'hôpital.

L'accusé n'avait pas le droit de conduire le jour du drame. En effet, son permis avait été suspendu en raison de nombreuses contraventions et des amendes non payées.

Robert Bélanger roulait à haute vitesse sur le boulevard Lévesque. Il a effectué un dépassement illégal par la gauche pour ensuite brûler un feu rouge. Il a ensuite heurté de plein fouet l'adolescente. Bélanger n'a jamais freiné. Il a fui les lieux du drame.

L'accusé a ensuite fait appel à un remorqueur pour tenter de se débarrasser de sa voiture.  Il avait même retiré la plaque d'immatriculation. Les policiers de Laval l'ont finalement arrêté plusieurs heures plus tard, dans la nuit du 3 au 4 septembre. Il est incarcéré depuis.

Peu avant le drame, il avait obtenu une probation d'un an pour possession de drogue. Son agente de probation lui avait alors rappelé qu'il n'avait pas le droit de conduire. Il lui avait alors répondu qu'il continuerait tout de même de le faire.

Bélanger avait également des causes toujours devant les tribunaux de voie de fait et utilisation d'une carte de crédit falsifiée.

Quelques dizaines de camarades de classe et plusieurs membres de la famille de Ronia Mansourian ont assisté à toutes les étapes du processus judiciaire. «On dit que le temps arrange les choses, mais c'est faux. Plus le temps passe, plus on trouve cela difficile. On a perdu notre ange», a dit la tante de la victime, Marie Tatazian.

Le jeune homme reviendra en cour le 26 juillet prochain pour les plaidoiries sur la peine. Le procureur de la Couronne, Me Jean-Pascal Boucher, a indiqué qu'il n'y aurait sans doute pas de suggestion commune dans ce dossier. «On parle d'un délinquant de la route ici», a-t-il indiqué. Un rapport avant sentence pour éclairer le tribunal, entre autres, sur la personnalité de l'accusé, a été demandé par la défense.