Au terme de son procès, ce matin, Jean-François Harrisson a été déclaré coupable de ne pas s'être présenté à la Cour le 27 janvier dernier, comme il s'était engagé à le faire.

Le juge Jean-Paul Braun a condamné le comédien à une journée de prison et lui a servi un conseil: appeler le service du Barreau pour se faire aider. «L'État est puissant, se battre contre l'État...» a fait valoir le juge Braun, en faisant allusion au fait que Harrisson invoque ses propres règles pour expliquer son absence à la Cour. Selon lui, il a conclu «une entente avec la Couronne», quand il a envoyé un document en janvier dernier à la procureure Anne Gauvin. Il a envoyé le même document à la juge en chef de la Cour du Québec, Élisabeth Corte, ainsi qu'au bureau du ministre des Finances, Raymond Bachand. Comme la Couronne n'a pas répondu à cette missive, Harrisson a déterminé qu'il n'avait pas à se présenter devant le tribunal. Autrement dit, une absence de réponse l'autorisait à ne pas se présenter devant le tribunal, selon lui. Il invoque un «processus administratif privé», entre lui et la Couronne, en vertu duquel, il acceptait de se présenter à quatre conditions.

Harrisson, qui se présente à nouveau comme le «représentant autorisé de Jean-François Harrisson», reste détenu en attendant son procès pour possession et distribution de pornographie infantile, qui doit avoir lieu les 31 mai et 21 juin prochains.

Rappelons que lundi, le juge Braun avait refusé de tenir le procès pour bris de condition, au motif qu'une case n'avait pas été cochée sur le document autorisant la plainte. Ce matin, cela a donné lieu à un débat assez vif entre le juge et le procureur de la Couronne, John Denis Gerols. Ce dernier soutenait que cette erreur d'inattention pourrait être réparée facilement avec le témoignage de l'enquêteur qui était allé faire signer le document à un juge. Mais le juge Braun a refusé. Il tenait à procéder en autorisant une nouvelle plainte. Ce qui fut fait, finalement.