Paulo Dasylva venait de se faire mettre à la porte de chez lui avec son chien le soir du 26 mars 2010 quand son cousin, Gerry Medeiros, l'a invité à une petite fête chez une amie pour lui changer les idées. Dasylva y est allé. L'amie, Lyne Sansoucy, a été trouvée assassinée, les pieds ligotés, dans son logement de la rue Viau à Saint-Léonard, vers 13h le lendemain.

Le procès de Dasylva, accusé de meurtre non prémédité dans cette affaire, a commencé lundi devant jury à Montréal.

Selon l'exposé d'ouverture du procureur de la Couronne Jacques Dagenais, Gerry Medeiros et sa conjointe Mélanie avaient été invités chez Mme Sansoucy le soir du 26 mars. Ils ont décidé d'y emmener Paulo Dasylva, qui venait de se faire mettre à la porte par sa conjointe.

La fête s'est déroulée sans anicroche. Mme Sansoucy venait de recevoir 5000$. Elle avait de la cocaïne. Il y avait aussi du vin et du brandy. Les quatre personnes ont discuté et consommé dans la cuisine pendant la nuit, tout en écoutant de la musique. Vers 5 h, M. Medeiros et sa conjointe sont rentrés à la maison, mais Dasylva a voulu rester. Mme Sansoucy a accepté, mais l'aurait prévenu qu'il ne devait s'attendre à rien de sexuel entre eux.

Vers 9 h, le samedi, un voisin qui promenait son chien a dit avoir aperçu Mme Sansoucy sur son balcon en train de fumer. Entre 10h15 et 10h45, M. Medeiros s'est fait réveiller par son téléphone portable. Il a constaté que l'appel provenait de chez Mme Sansoucy, mais il n'a pas répondu et s'est rendormi. Il s'est finalement réveillé à midi et a constaté avec étonnement que son cousin Paulo était de retour.

Paulo Dasylva aurait alors raconté qu'il avait eu une querelle avec Mme Sansoucy, qu'il lui avait mis la «main sur la bouche» et qu'elle s'était «évanouie». Gerry Medeiros et un autre cousin se sont rendus chez Mme Sansoucy et l'ont trouvée morte dans le salon, un «cordon autour de la tête» et les pieds ligotés. Ils sont revenus prévenir Mélanie, qui s'est rendue à son tour chez Mme Sansoucy. En voyant son amie inerte par terre, elle a appelé le 911. Les policiers sont arrivés un peu avant 16 h.

M. Dasylva s'est livré à la police le dimanche après avoir consulté un avocat.

Hier, Gerry Medeiros a raconté les événements en détail. En contre-interrogatoire, il a décrit l'accusé comme quelqu'un de «pacifique». Le procès, présidé par le juge Marc-André Blanchard, se poursuit aujourd'hui. L'accusé est représenté par Me Richard Dubé.